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  • Photo du rédacteurAurore Ponsonnet

La genèse de simpliGRAM®


Lorsque j’étais orthophoniste, je recevais de nombreux patients dysorthographiques qui présentaient, entre autres, un dysfonctionnement de l’orthographe dite catégorielle (grammaticale) : ils ne savaient pas comment mettre les mots au pluriel, avaient du mal à conjuguer les verbes, etc.

J’ai commencé par expliquer la grammaire comme je l’avais apprise. Je donnais les règles pour expliquer chaque erreur (« L’adjectif s’accorde avec le nom » ; « Le verbe est à l’infinitif, il se termine par -er » ; « Le participe passé s’accorde dans ce cas avec le sujet », etc.).

Je me suis rapidement rendu compte que les mots que j’employais n’étaient pas compris par mes patients. Tout redéfinir avec eux devenait indispensable.

Mais quels termes devaient-ils absolument comprendre et mémoriser pour améliorer leur orthographe ? Par où commencer ? Comment rendre la grammaire simple, logique, concrète et même ludique ?

Il se trouve que j’avais suivi la formation complète du GEPALM (Groupe d'Étude sur la psychopathologie des Activités Logico-Mathématiques) et que je prenais en charge des enfants présentant des troubles spécifiques des apprentissages, et en particulier des troubles de la cognition mathématique. J’avais donc à ma disposition du matériel adapté, notamment des briques de construction en bois et des cubes de couleur, qui me servaient à travailler le tri et la numération.

Comme je souhaitais rendre le découpage grammatical concret grâce à la manipulation, je me suis mise à utiliser les briques pour découper les phrases en plusieurs parties (fonctions) et les cubes pour représenter chaque mot. Cela aidait aussi à travailler la segmentation (l’arbre : deux mots, deux cubes). J’avais des cubes de dix couleurs différentes, or il y a dix natures de mots !

M’est alors venue l’idée de dessiner une commode dans laquelle les mots pourraient se ranger. La manipulation des cubes et des briques (changer les briques et les cubes de place, en ajouter, en enlever, échanger des cubes contre d’autres) a permis à mes patients de travailler leur mobilité de pensée (point essentiel en rééducation des troubles de la logique).

La méthode simpliGRAM® était née !

J’ai ensuite longuement réfléchi à l’ordre dans lequel il fallait aborder chaque terme, comme j’aurais construit un bâtiment (fondations, murs de façade, plancher, étages…).

Les notions s’enchaînent dans un ordre logique (on aborde l’adjectif après le nom, le sujet après le verbe, la conjugaison après les personnes grammaticales, les compléments après le sujet…).

J’ai aussi ajouté des schémas, et amélioré les définitions pour qu’elles soient, dans la mesure du possible, toujours vraies, concises et qu’elles contiennent des mots simples, déjà abordés précédemment (respecter l’ordre préconisé est donc important).


Pour en savoir plus sur les formations, c'est par ici.

L'ouvrage sort au printemps chez Retz.

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